Les avantages d’un investissement sous le statut de bailleur privé

Le futur statut de bailleur privé, proposé dans le cadre du projet de loi de finances 2026, vise à relancer en profondeur l’investissement locatif en France. Face à une crise du logement sans précédent, cette réforme ambitieuse a pour objectif d’augmenter l’offre de logements accessibles tout en garantissant un équilibre pour les finances publiques. Tour d’horizon des nombreux avantages attendus de ce nouveau statut.

Qu’est-ce que le statut de bailleur privé ?

Ce nouveau cadre fiscal et juridique a été conçu pour reconnaître pleinement le rôle social et économique des propriétaires bailleurs, qui logent à eux seuls près de 25 % des ménages français (Source : Rapport du gouvernement, juin 2025).

Le principe est simple : encourager durablement les investissements dans le locatif longue durée, grâce à des dispositifs incitatifs pour les particuliers, qu’ils investissent dans le neuf ou dans l’ancien. En contrepartie, les bailleurs peuvent s’engager à proposer des loyers abordables, participant ainsi à l’effort collectif pour le logement.

Il s’agit donc d’un statut gagnant-gagnant : pour les investisseurs, les locataires… et pour l’économie nationale.

Les avantages pour les investisseurs

Une fiscalité nettement plus attractive

Le statut prévoit plusieurs mesures fiscales puissantes :

  • un amortissement forfaitaire annuel de 5 % pour un logement neuf et 4 % pour un logement ancien, sous condition de travaux à hauteur de 15 %,
  • un bonus d’amortissement pour les loyers abordables (jusqu’à +1,5 % en très social),
  • un abattement porté à 50 % (contre 30 % actuellement) et un plafond doublé à 30 000 € pour le régime micro-foncier.

Un gain net de rentabilité pour les locations nues

Jusqu’ici nettement moins avantageuse que la location meublée, la location nue pourrait enfin rivaliser grâce à ce nouveau cadre. L’effet de levier de l’emprunt reste mobilisable, mais avec une fiscalité modernisée, plus simple et équitable.

Un patrimoine sécurisé et valorisé

  • Rehaussement du plafond d’imputation du déficit foncier à 40 000 € (contre 10 700 € actuellement).
  • Exclusion des logements loués de l’assiette de l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI).
  • Exonération totale des plus-values au bout de 20 ans, alignée sur la durée d’amortissement.

Bon à savoir : 70 % des bailleurs particuliers ne détiennent qu’un seul logement. Ce statut leur offre désormais un outil viable pour préparer leur retraite tout en contribuant à l’intérêt général.

Les avantages pour les locataires

Une offre accrue de logements en location longue durée

Avec plus de 500 000 demandeurs supplémentaires de logement social depuis 2017, la pression sur le parc locatif privé est intense. La relance de l’investissement locatif pourrait créer jusqu’à 90 000 logements supplémentaires par an d’ici 2030.

Des loyers plus accessibles

Le futur statut incite les bailleurs à proposer des loyers en-dessous du marché en contrepartie de bonus fiscaux :

  • pour les loyers intermédiaires : amortissement jusqu’à 5,5 %.
  • pour les loyers sociaux : jusqu’à 6 %.
  • pour les loyers très sociaux : jusqu’à 6,5 %.

Cette politique pourrait soulager les ménages modestes, les étudiants, ou les jeunes actifs, souvent exclus du marché locatif privé.

Les avantages pour l’économie et les collectivités

Un levier pour relancer le secteur du bâtiment

Avec un recul historique des mises en chantier (-80 % depuis le Covid), la relance de l’investissement locatif est vitale. La réforme pourrait :

  • générer jusqu’à 100 000 emplois dans la filière construction d’ici 2030,
  • réduire le déficit public de +0,5 Md€ dès 2026 et jusqu’à +1,9 Md€/an en moyenne sur 2026-2032.

Une réforme autofinancée dès la première année

Grâce aux recettes de TVA, DMTO et impôts sur les nouveaux investissements, la réforme serait bénéfique pour les finances publiques dès sa mise en œuvre (pour toutes les mutations à compter de décembre 2025).

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Page mise à jour le 07/07/2025