Les avantages d’un investissement sous le statut de bailleur privé

Le futur statut de bailleur privé, proposé dans le cadre du projet de loi de finances 2026, et adopté en première lecture par l’Assemblée nationale le 14 novembre 2025, vise à relancer en profondeur l’investissement locatif en France. Face à une crise du logement sans précédent, cette réforme ambitieuse a pour objectif d’augmenter l’offre de logements accessibles tout en garantissant un équilibre pour les finances publiques. Tour d’horizon des nombreux avantages attendus de ce nouveau statut.

Qu’est-ce que le statut de bailleur privé ?

Ce nouveau cadre fiscal et juridique a été conçu pour reconnaître pleinement le rôle social et économique des propriétaires bailleurs, qui logent à eux seuls près de 25 % des ménages français (Source : Rapport du gouvernement, juin 2025).

Le principe est simple : encourager durablement les investissements dans le locatif longue durée, grâce à des dispositifs incitatifs pour les particuliers, qu’ils investissent dans le neuf ou dans l’ancien. En contrepartie, les bailleurs peuvent s’engager à proposer des loyers abordables, participant ainsi à l’effort collectif pour le logement.

Il s’agit donc d’un statut gagnant-gagnant : pour les investisseurs, les locataires… et pour l’économie nationale.

Les avantages pour les investisseurs

Une fiscalité plus claire et accessible

Le nouveau statut du bailleur privé, tel qu’il est proposé dans le projet de loi de finances pour 2026, instaurerait une déduction forfaitaire annuelle de :

  • 3,5 % sur la valeur du bâti (soit 80 % du prix d’acquisition, hors foncier) pour les logements neufs ou en VEFA.
  • 3 % par an pour les logements anciens avec travaux représentant ≥ 20 % du prix d’acquisition.

Le statut de bailleur privé propose également des majorations si le bailleur pratique des loyers encadrés :

  • +0,5 point pour la location intermédiaire,
  • +1 point pour la location sociale,
  • +2 points pour la location très sociale.

Ce mécanisme s’appliquerait aux logements neufs ou en VEFA acquis entre 2026 et 2028, loués nus pendant au moins neuf ans, avec un plafond annuel de 8 000 € par foyer fiscal.

Un gain net de rentabilité pour les locations nues

Jusqu’ici nettement moins avantageuse que la location meublée, la location nue pourrait enfin rivaliser grâce à ce nouveau cadre. L’effet de levier de l’emprunt reste mobilisable, mais avec une fiscalité modernisée, plus simple et équitable.

Un patrimoine sécurisé et valorisé

Les travaux de rénovation énergétique resteraient déductibles dans le cadre du régime réel et s’articuleraient désormais avec la possibilité d’amortir le prix du bien (hors foncier).

Pour les investisseurs dans l’ancien rénové (travaux ≥ 20 %), l’accès au statut devient particulièrement attractif, car la base amortissable inclut le prix du bien + le montant des travaux, améliorant fortement la rentabilité après rénovation.

Bon à savoir : 70 % des bailleurs particuliers ne détiennent qu’un seul logement. Ce statut leur offre désormais un outil viable pour préparer leur retraite tout en contribuant à l’intérêt général.

Les avantages pour les locataires

Une offre accrue de logements en location longue durée

Avec plus de 500 000 demandeurs supplémentaires de logement social depuis 2017, la pression sur le parc locatif privé est intense. La relance de l’investissement locatif pourrait créer jusqu’à 90 000 logements supplémentaires par an d’ici 2030.

Les avantages pour l’économie et les collectivités

Un levier pour relancer le secteur du bâtiment

Avec un recul historique des mises en chantier (-80 % depuis le Covid), la relance de l’investissement locatif est vitale. La réforme pourrait :

  • générer jusqu’à 100 000 emplois dans la filière construction d’ici 2030,
  • réduire le déficit public de +0,5 Md€ dès 2026 et jusqu’à +1,9 Md€/an en moyenne sur 2026-2032.

Une réforme autofinancée dès la première année

Grâce aux recettes de TVA, DMTO et impôts sur les nouveaux investissements, la réforme serait bénéfique pour les finances publiques dès sa mise en œuvre.

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Page mise à jour le 17/11/2025